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Maison du gardien

Construite en 1915, la maison du gardien du cimetière Notre-Dame a d'abord été habitée par Ovide Lemieux, son épouse Exilda Jacques et leurs sept enfants, avant d'être la résidence de la famille de leur fils Joseph. La maison fut ensuite habitée par Ernest Martel et son épouse Alice Brault qui y élevèrent leurs neuf enfants, ils quittèrent cette maison en 1964. D'autres gardiens remplacèrent les Martel jusqu'en 1975. Après cette date, la maison servit de bureau aux administrateurs du cimetière et les tâches du gardien furent réparties entre plusieurs personnes. Au mois d'octobre 2006, la maison fut vidée et les bureaux installés dans un nouveau bâtiment situé à l'endroit où était jadis le potager. Elle connaît une autre vie présentement puisque des bureaux du personnel de direction y ont été aménagés, surmontant les milliers de monuments qui ornent le cimetière Notre-Dame.

La maison du gardien était vraisemblablement une rareté dans la région. La valeur sociale de cette propriété repose sur le fait que cette maison évoque le travail très particulier et important du gardien-fossoyeur qui, par ses tâches, prenait soin des lieux où sont enterrés nos concitoyens, nos ancêtres, nos bien-aimés et nos élites. Une autre valeur sociale significative de l'époque s'exprime par la présence de cette résidence à l'intérieur du périmètre du cimetière. Les souvenirs heureux des descendants des familles des gardiens et de leurs amis témoignent d'une époque où la présence de la mort faisait partie de la vie quotidienne.

Certains se souviennent des échanges parfois acrimonieux qui ont eu lieu il y a quelques années au sujet de la maison. Sera-t-elle conservée ? détruite ? rénovée ? Pour des motifs d’ordre financier, la maison funéraire les Jardins du Souvenir a demandé et obtenu alors de la ville la permission de la démolir. Suite à des pressions de citoyens, la Commission d’urbanisme qui avait donné son aval et, en raison d'un document dépoussiéré qui recommandait d’accorder à la maison son statut patrimonial, la Ville de Hull est revenue sur sa décision : la maison devait survivre et être rénovée. Mais avec quel argent? Considérée comme patrimoniale mais non citée, la maison ne peut bénéficier de tous les avantages qu’elle pourrait normalement avoir. Une subvention promise par la ville n’a jamais été reçue. Heureusement le Patrimoine religieux a fait un don fort important de 163 800 $. Cette somme, permettant de remettre l’extérieur comme au temps jadis, ne suffit toutefois pas pour combler tous les travaux de restauration à l’intérieur de la maison. Aussi reste-t-il encore beaucoup de travail pour redonner à l’intérieur de la maison son lustre d’antan.